Grève ne rime point avec campagne électorale


Malgré les 40% du budget alloués à l'éducation, le Sénégal n’arrive pas à disposer d’un enseignement de qualité. La quantité, elle est là. Avec une multiplication du nombre d’écoles primaires, de collèges, de lycées et d’universités. Du côté public comme du privé. Mais on n’arrive pas à atteindre les 50% au Bac. Seul ¼ des étudiants sortent de l’université avec des diplômes. Et n’oublions pas qu’une année universitaire d’un étudiant sénégalais revient au contribuable à un montant de 2.000.000 F CFA. Moins de 100.000 F CFA pour l’année scolaire d’un élève.
Mais aussi il y a des centaines d’abris provisoires dans le pays. Des écoles qui comptent six cours mais qui ne disposent que de deux salles de classes ou une école qui ne compte que des abris provisoires. Donc des instituteurs qui sont obligés d’enseigner dans des conditions pénibles. Des étudiants qui font le tour des écoles primaires pour que des professeurs puissent disposer leurs cours. Des étudiants qui sont obligés d'aller au front à chaque fin du mois.
Aujourd’hui, les grèves des acteurs de l’enseignement viennent encore d’approfondir la « plaie » de l’éducation sénégalaise.
Cette année, nous avons vu des élèves ou des étudiants, connus comme étant des perturbateurs de cours, sont devenus des régulateurs de cours. Partout dans le pays ils descendent dans la rue pour solliciter le retour des enseignants dans les salles et dans les amphithéâtres. Mais ces syndicalistes sont insensibles aux appels. C’est vrai, ce sont les revendications qui font subsister un mouvement syndical. Mais comme le dit l’adage « chaque chose a son temps ». Comment peut-on imaginer en pleine campagne présidentielle faire signer des engagements à des ministres qui ne sont pas sûrs si leur mouvance continuera à diriger le pays ? Du moment où le président sortant s'est déclaré candidat à l’élection, normalement il ne devrait plus prendre des engagements au nom de son gouvernement. Puisque rien ne lui rassure qu’il sera réélu. A plus forte raison qu’il soit en campagne.
Où va le pays, avec toutes ces crises de valeurs et d’éthiques notées durant ces dernières années? Pourtant l’éducation est l’un des meilleurs moyens pour y remédier. Elle est un domaine capital dans la formation de la jeunesse d’un pays, voire dans son développement.
Cette éducation ne peut passer que par la scolarité en masse de la population.
Toutes les revendications qui sont soulevées par les syndicalistes existées mais n'ont pas été résolues jusqu'à ces jours, périodes d’élection. Donc vont-ils se résoudre en pleine campagne ? Pourquoi ne pas attendre après le scrutin ? On me dira qu’ils n’auront pas notre temps après l’élection du président. Le cas échéant, c’est bien légitime de vaquer.



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