Mise au point du Rectorat sur les déclarations du coordonnateur du SAES, Campus de Dakar

Dans divers déclarations et communiqués publics repris par la presse, le coordonnateur du SAES, campus de Dakar a porté de graves accusations sur la gestion de l’Université en accusant notamment Monsieur le Recteur d’avoir délibérément procédé à :
* la rétention des salaires des professeurs Amsatou Sow Sidibé (FSJP) et Malick Ndiaye (FLSH) ;
* un détournement de deniers publics à l’occasion du déménagement de l’office du baccalauréat et du rectorat ;
* faire planer une menace sur les collections du musée Théodore Monod de l’IFAN-CAD ;
* une gestion douteuse des droits d’inscription des étudiants.
Le Rectorat tient à apporter les éléments de clarification suivants
:
Les collègues Malick Ndiaye et Amsatou Sow Sidibé, qui ont été dernièrement en position de détachement (article 13 de la Loi 81-59, modifiée) en qualité de ministres conseillers et donc pris en charge, en tant que tels par la Présidence de la République, se devaient de présenter, à la fin de leur détachement, un certificat de prise de service d’une part et un certificat de cessation de paiement d’autre part, conformément aux procédures administratives en vigueur.
Sans ce préalable, leur prise en charge salariale par l’université ne saurait s’effectuer légalement. En autres raisons, ces documents permettent d’éviter la perception de deux salaires par le même agent.  
L’administration de la Faculté des Sciences juridiques et politiques a transmis au rectorat le certificat de reprise de service du Professeur Amsatou Sow Sidibé, survenue le 04 février 2016, par courrier en date du 12 mars 2016. Suite à sa reprise de service, le Professeur Sidibé a demandé au Directeur des Moyens généraux de la Présidence de la République son certificat de cessation de paiement le 27 avril 2016. Le document a été établi par les services de la Présidence de la République le 9 mai 2016. Mme Sidibé a déposé au rectorat son certificat de cessation de paiement le 15 Juin 2016. Ce qui a permis le rétablissement de son salaire le 30 juin 2016 ainsi que le rappel des salaires qui lui étaient dus depuis sa date de reprise (le 04 février 2016). Vous aurez remarqué qu’une fois les conditions légales satisfaites par Mme Sidibé, le rectorat a mis juste 15 jours pour rétablir son salaire. Elle continue depuis lors, contrairement à ses allégations et aux accusations publiques, à être payée comme tous les autres personnels de l’UCAD.
Quant au Professeur Malick NDIAYE, sa reprise de service survenue le 2 août 2014 n’a été attestée par le département de sociologie de la Faculté des Lettres et Sciences humaines que le 15 juillet 2016, soit deux ans après son limogeage. Le rectorat lui a réclamé en vain le certificat de cessation de paiement. Finalement, le rectorat a réclamé et obtenu une copie dudit document établi le 11 juillet 2016, faisant ressortir que Monsieur Ndiaye a continué à percevoir son salaire de ministre conseiller, malgré sa cessation de fonction. Ce document ayant été reçu tardivement au rectorat, le paiement du salaire du Pr NDIAYE ne peut être rétabli qu’à compter de la fin du mois d’août 2016. Le rappel de son salaire depuis sa reprise de service (2 août 2014) sera effectué, après précompte de l’équivalent des salaires perçus après son limogeage, conformément à l'ordre de recettes visé sur le certificat de cessation de paiement.
Cette pratique est rigoureusement conforme aux procédures administratives qui s'appliquent à tous et qui doivent continuer à s'appliquer à tous, sans exception, par souci d'équité et de bonne gestion.
S’agissant maintenant du dossier « déménagement », le Rectorat précise qu’il n’existe aucun marché en rapport avec ledit déménagement de l’office du baccalauréat et/ou du rectorat. L’Assemblée de l’université et les différents partenaires sociaux ont été informés à temps, avant le démarrage des travaux, et les locaux ont été libérés en urgence, puisque devant être réhabilités dans le cadre du programme des travaux de réhabilitation du PGF-SUP (domicilié au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche). Par conséquent, le rectorat ne gère pas les marchés de la réhabilitation des infrastructures de l’université.
A cet effet, après les propositions de locaux d’accueil dans les quartiers du voisinage de l’université, au Point E et à Keur Gorgui, à des coûts que nous avons estimé exorbitants, la solution adoptée a été finalement de déménager l’Office du baccalauréat dans un bâtiment de la Faculté des lettres en finition, moyennant l’installation de l’électricité, du téléphone et de l’eau. Tandis que les services du Rectorat étaient accueillis à l’UCAD 3 (Camp Claudel) dans les villas que certaines écoles doctorales ont bien voulu nous céder, le temps des travaux de réhabilitation. Cette solution a économisé à l’université plus d’une centaine de millions de francs CFA qui auraient servi à payer les loyers des locaux qui nous étaient proposés au Point E ou à Keur Gorgui.
Quels sont, dans ce programme, les fondements des accusations de détournement et de surfacturation de marchés ?
Pour ce qui est des collections du musée Théodore Monod de l’IFAN-CAD, ni le rectorat ni l’IFAN n’ont reçu à ce jour de demande de prêt émanant du Musée des civilisations noires. Le cas échéant, les instances de décision de l’université fourniront la réponse appropriée. Pour rappel, la tradition entre musées du monde est de se prêter mutuellement des objets de collection. Le Musée Théodore Monod a ainsi récemment prêté partie de ses collections au Smithsonian Museum de Washington, sans enregistrer aucune protestation. De même, le Musée des civilisations noires va prochainement recevoir des collections prêtées par le Musée du Caire.
Il n’y a point, jusqu’ici, aucun germe de conflit d'intérêts lié à la création du nouveau musée, aux pratiques observées ou résultant du fait que le directeur de l'IFAN soit également directeur du musée des civilisations. Ce dernier n’étant pas encore ouvert.
Pour ce qui est des voyages d’études, les 850 coupons de voyage ont été signés dans les délais et remis le lendemain aux bénéficiaires. Il reste à payer les per-diems qui le seront dès que la trésorerie de l’UCAD le permettra.  Nous avons sollicité à temps les services compétents du Ministère de l’Economie et des Finances, et il est sûr que le traitement en sera diligenté.
Pour ce qui concerne les droits d’inscription des étudiants, la partie administrative est directement reversée dans le budget de l’université et gérée comme les autres ressources, sans aucune spécificité. Quant à la partie pédagogique, régie par un arrêté interministériel, elle est directement versée par l’agence comptable de l’université aux établissements où sont inscrits les étudiants. En conséquence, le rectorat n’est en rien concerné par la gestion de ces ressources.
Le rectorat s’en tient à ces faits et détient par devers lui tous les documents les corroborant ; il est aussi disposé à les mettre à la disposition des partenaires sociaux de l’espace universitaire.
Toutefois, le Recteur se réserve la possibilité d'user des voies de droit pour mettre un terme aux accusations publiques portant atteinte à son honneur et à sa réputation.
Le rectorat précise, par ailleurs, n’avoir été saisi, à aucun moment, par quelque délégué syndical, de ces questions soulevées dans la presse et ayant rapport à la gestion du Recteur, alors même que les portes du dialogue social dans le campus, avec tous les acteurs – étudiants, enseignants, personnels administratifs, techniques et de service - sont et restent toujours ouvertes.

Dakar, le 26 août 2016,

Le Rectorat 

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